Vous êtes-vous déjà demandé si une carte électronique était vraiment fragile ? Des composants 0201 (- de 1 mm), des BGA, tous soudés avec une précision chirurgicale… On pourrait croire qu’un simple contact suffirait à les endommager. Et d’une certaine manière, c’est vrai ! L’électronique est sensible, notamment aux décharges électrostatiques (ESD) qui peuvent altérer un composant si les règles de protection ne sont pas respectées. Pourtant, malgré cette vulnérabilité, une carte bien conçue et bien protégée peut fonctionner plus de dix ans sans faillir.
Produire une carte électronique relève de l’orfèvrerie moderne. En effet, chaque composant est conçu pour des conditions de fonctionnement précises et peut être compromis par une mauvaise manipulation, une variation brutale de température, de l’humidité ou encore de simples vibrations. La miniaturisation rend ces risques encore plus critiques. L’assemblage demande un contrôle exigeant et des équipements adaptés.
De plus, pour limiter ces risques, les ateliers suivent des règles ESD rigoureuses : sols conducteurs, bracelets antistatiques, vêtements dissipatifs et postes de travail relié à la terre. Ces mesures ne sont pas accessoires, elles sont essentielles pour préserver l’intégrité des composants et garantir la fiabilité du produit fini.
Mais la fragilité n’est qu’une facette de l’électronique. L’autre, c’est sa robustesse. Lorsqu’elle est conçue et fabriquée dans le respect des standards internationaux, une carte devient un objet d’une fiabilité remarquable.
Les normes IPC classe 3, par exemple, définissent le plus haut niveau d’exigence en matière d’assemblage électronique. Elles sont destinées aux secteurs où la fiabilité est critique — aéronautique, spatial, médical, défense — et garantissent des cartes capables de supporter des contraintes extrêmes, tout en conservant un fonctionnement irréprochable.
À cela s’ajoutent des tests visuels et fonctionnels, conçus pour détecter le moindre défaut. Dans des secteurs exigeants comme l’aéronautique ou le spatial, chaque étape de production est rigoureusement contrôlée afin de garantir la fiabilité et la précision de nos procédés. Chaque étape, du design initial jusqu’à la production en série, intègre cette logique de robustesse : choix de composants dont l’obsolescence est anticipée, protection contre l’environnement, validation systématique de la qualité.
L’électronique se situe donc à la frontière de deux mondes. Celui de la précision absolue, où un geste mal maîtrisé peut endommager un circuit, et celui de la robustesse, où la rigueur du design et de la fabrication transforme cette fragilité en une solidité impressionnante. Ainsi, c’est ce juste équilibre qui permet de faire vivre nos cartes électroniques au quotidien, parfois bien au-delà d’une décennie, même dans les environnements les plus exigeants.
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Depuis plus de 45 ans, Selva s’est spécialisée dans la conception et la fabrication de cartes électroniques. Implantée sur deux sites, à Vallet et à Chalon-sur-Saône, l’entreprise accompagne ses clients de la conception à l’intégration. Selva est certifiée ISO 9001 et EN 9100.
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Le 28/08/2025
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